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vladimir poutine - Page 4

  • "En Syrie, les masques tombent et les affinités se révèlent"...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une excellente chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 22 octobre 2015 et consacrée à l'affrontement entre la Russie et les États-Unis, par alliés interposés, en Syrie...

     

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  • Poutine, la Syrie et l'Europe...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 17 septembre 2015 et consacrée aux raisons du soutien diplomatique et militaire de la Russie de Poutine au régime syrien...

     

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  • Vladimir Poutine n'est pas gentil...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 2 juin 2015 et consacrée aux mesures de rétorsions prises par la Russie en réponse à la politique de sanction menée par l'Union européenne et les Etats-Unis à son encontre...

    Décidément, " le monde, il n'est pas gentil " , comme dirait François Hollande...

     


    "Liste noire" du Kremlin : "Le pire pour un... par rtl-fr

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  • "François Hollande aurait dû aller à Moscou plutôt qu'à La Havane"...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 12 mai 2015 et consacrée à l'absence de François Hollande et des autres dirigeants européens aux commémorations du 9 mai à Moscou...

     


    "François Hollande aurait dû aller à Moscou... par rtl-fr

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  • France-Russie : hypocrisie et incohérences...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Philippe Migault, cueilli sur le site d'information Sputnik et consacré aux incohérences des positions de la France l'égard de la Russie, notamment au regard de celles qu'elle adopte vis-à-vis des pétromonarchies du Golfe...

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    Russie-France : Sortir de l’hypocrisie, du double standard et des incohérences

    Le rythme haletant de l’actualité, peu propice à la réflexion, offre quelquefois l’occasion de saisir en quelques instants toute l’incohérence d’une politique bien plus sûrement qu’une longue analyse.

    Le Président de la République française, François Hollande, après une escale au Qatar, où il a signé un contrat portant sur la vente de 24 avions de combat Rafale, est reçu en Arabie Saoudite, invité de surcroît par le Conseil de Coopération du Golfe (CCG), « geste sans précédent pour un dirigeant occidental depuis la création de cette instance en 1981 » selon Le Figaro.

    Parallèlement un article du même quotidien assure que l'option de couler en haute mer les Bâtiments de Projection et de Commandement (BPC) destinés à la Russie aurait été envisagée comme porte de sortie par les autorités françaises, ne sachant que faire des navires, tous deux achevés et prêts au service mais immobilisés à quai pour peut-être encore de longs mois.

    Le décalage est tellement énorme que l'on a peine à y croire. Au demeurant l'information du Figaro relève peut-être d'un «canard » de journaliste crédule.

    Se réjouir de la vente des Rafale d'une part et de l'autre couler, en haute mer, deux joyaux de la technologie militaire française flambants neufs, semble parfaitement inenvisageable tant le geste serait symboliquement désastreux, à moult titres.

    D'abord parce que la dernière fois que la flotte française a sabordé des bâtiments modernes parfaitement en état de combattre c'était à Toulon, en 1942, afin qu'ils ne tombent pas aux mains de l'Allemagne nazie. Souvenir peu glorieux et parallèle que les meilleurs connaisseurs russes de l'histoire française ne manqueront pas de faire.

    Ensuite parce qu'on imagine mal le gouvernement socialiste, courtisant assidument les écologistes en vue des élections présidentielles de 2017, faire accepter aux « Verts », même les plus désireux de décrocher un maroquin ministériel, une opération consistant à envoyer par le fond 33 000 tonnes d'acier, de câbles électriques et d'éléments polluants divers. Cela ferait sûrement un splendide récif artificiel au large de nos côtes mais une solution similaire avait déjà été évoquée lorsque nous ne savions plus quoi faire de la coque du porte-avions Clemenceau: Ce scénario avait suscité l'opposition des amoureux de l'environnement.

    Pensons aussi aux employés des chantiers navals de Saint-Nazaire, aux salariés des groupes de construction navale DCNS et STX. Couler le produit de leur travail, de leur fierté, comme on procède à un vulgaire dégazage serait-il socialement acceptable? Quel message aussi pour la technologie française? Est-ce en traitant comme un déchet industriel un fleuron de nos bureaux d'étude et de nos chantiers que nous convaincrons les prospects envisageant d'acquérir des navires français?

    Un tel sabordage, enfin, s'apparenterait symboliquement à celui de nos relations avec la Russie. Lorsqu'on choisit de détruire une marchandise, payée par un Etat, en acceptant de le rembourser plutôt que de lui livrer, c'est que l'on est proche d'un point de rupture. Or ce n'est pas l'inflexion que souhaite prendre la diplomatie française, même si certains esprits influents l'y encouragent.

    Pourtant comment ne pas noter la gigantesque différence entre l'attitude de la France vis-à-vis de la Russie et celle qu'elle adopte vis-à-vis des pétromonarchies du Golfe?

    François Hollande a décidé de suspendre la livraison des Mistral à la Russie, alors que la France est légalement parfaitement en droit de transférer ces navires, suite à l'annexion de la Crimée et à la crise ukrainienne. C'est son droit, légitime, de chef d'Etat. Au demeurant il n'est pas le premier à le faire. Charles de Gaulle a décidé de ne pas livrer des armes commandées et payées par Israël au lendemain de la guerre des Six jours. Dmitri Medvedev a choisi en 2010 de ne pas livrer les S-300 commandés par l'Iran.

    En revanche il est pour le moins incohérent d'accepter dans le même temps de vendre des armes à des Etats du Moyen-Orient, engagés au Yémen dans une opération armée relevant de l'ingérence dans les affaires intérieures d'un Etat, sans aucun mandat des Nations Unies susceptible de légitimer leur intervention, le tout en utilisant des armes à sous-munitions interdites par le droit international comme vient de le signaler l'ONG Human Rights Watch.

    Plus qu'une incohérence, cela révèle le double standard qui est systématiquement appliqué à la Russie depuis les débuts de la crise ukrainienne. Tolérance pour nos clients arabes, qui bombardent à visage découvert, aucun passe-droit pour les Russes, dont le patron de la Direction du Renseignement Militaire français a récemment affirmé qu'ils n'avaient jamais manifesté la moindre velléité d'invasion de l'Ukraine.

    Les autorités françaises sont aujourd'hui en situation difficile. Comment, sans assumer publiquement son hypocrisie —qualité indispensable à tout responsable politique mais peu courue dans l'opinion publique- concéder aux uns ce que l'on refuse à d'autres?

    Pourquoi devrions-nous refuser le livrer des armes à la Russie, matériel dûment payé par ailleurs, alors que nous acceptons des montages financiers pour satisfaire nos clients arabes et vendre le Rafale coûte que coûte, quitte à prélever des appareils sur des lots destinés à l'armée de l'air française? Parce que la Russie n'est pas un Etat « démocratique »? Les médias français, y compris publics et proches du pouvoir, ont fait part de leur gène vis-à-vis des ventes d'armes aux monarchies du Golfe, dont certaines, bien loin de tout idéal démocratique, encouragent le terrorisme islamique, pratiquent avec assiduité la peine de mort et ont une notion du « vivre ensemble » qui ne semble guère s'appliquer aux Chrétiens.

    Soit la France décide de poursuivre la même politique. C'est son droit le plus strict et elle se déconsidérera aux yeux de partenaires étrangers et d'une partie de son opinion publique.
    Soit elle choisit de défendre ses intérêts, à visage découvert, en cessant de mêler morale et relations internationales, posture qui exige d'être exemplaire en tous points, exercice impraticable. Sans doute les autorités françaises se déconsidérons-t-elles aussi, de la sorte, auprès de quelques intellectuels officiels. Sans doute recevront-t-elles une « volée de bois vert » des chancelleries « occidentales ». Mais François Hollande y gagnera une stature de chef d'Etat, y compris vis-à-vis de ceux qui ne l'apprécient pas. Parce que c'est l'intérêt de la France de vendre des Rafale au Qatar et à l'Egypte. Que c'est l'intérêt de la France de livrer les Mistral à la Russie. Et parce que les Français sont des grognards qui apprécient particulièrement les chefs prêts à braver la tempête pour imposer leur vision, y compris à eux-mêmes. 

    Philippe Migault (Sputnik, 7 mai 2015)

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  • Poutine : le De Gaulle russe ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Guillaume Faye, cueilli sur son site J'ai tout compris et consacré à Vladimir Poutine...

     

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    Poutine : le De Gaulle russe ?

    La thèse que je soutiens  ici  est que Vladimir Poutine défend une vision gaullienne de l’Europe et du monde, ainsi que de la souveraineté de la Russie. Il se heurte logiquement à l’hégémonie de Washington et des pays anglo-saxons et, comme en son temps le Général de Gaulle, il est présenté comme un danger et un ennemi. Pourtant, c’est notre meilleur allié.

    La diabolisation de Poutine

    Le journaliste du Figaro Pierre Rousselet, dans un article intitulé « Le monde sans règles de Vladimir Poutine » (30/10/2014) nous explique, au terme d’une démonstration fumeuse, que Poutine « joue avec une habileté redoutable de sa capacité de nuisance dans un monde où les règles ont de moins en moins d’emprise ».  Il veut dire par là que le Kremlin viole le droit international  à la suite de la crise ukrainienne. Il se moque du monde et, peut-être sans le savoir, il utilise la méthode de la propagande stalinienne de l’inversion de la réalité. Cette méthode est celle, paradoxalement, de Washington et d’une Union européenne aux ordres.  Le monde de Poutine n’est pas ”sans règles”, au contraire, il est ”avec des règles”. Le monde sans règles est celui  de la politique étrangère US  depuis le bombardement de la Serbie par l’Otan et l’affaire du Kossovo. 

    Poutine est présenté comme le ”nouveau Tsar”, c’est-à-dire un autocrate non élu, alors qu’il a été régulièrement élu à la présidence avec une majorité plus importante que ses homologues occidentaux. La gauche socialo-trotskiste avait accusé en son temps le général de Gaulle d’être un ”fasciste” – en particulier en Mai 68. La même mouvance idéologique rabâche les mêmes éructations contre Poutine. Et ceux qui diabolisent Poutine et la Russie – notamment tous les milieux atlantistes et ”démocrates” – se satisfont parfaitement de bonnes ententes et d’alliances avec  divers régimes tyranniques à travers le monde.  

    La colère anti russe des Anglo-Saxons

    Exclu du G8, Poutine a été très mal accueilli au sommet du G20 de Brisbane en Australie les 15 et 16 novembre. Il a interrompu son séjour avant la fin de la réunion, ce qui est parfaitement normal pour un chef d’État qui est maltraité par ses pairs. Or les médias, renversant les torts, ont expliqué que Poutine « narguait » les Occidentaux et faisait de la « provocation ». Plus incroyable, le premier ministre australien Tony Abbott (lui aussi à la botte de Washington) a reproché, à l’ouverture de la réunion, à la Russie de « vouloir restaurer la gloire perdue du tsarisme ou de l’Union soviétique ». Et alors ? Ce propos est proprement scandaleux : la Russie serait donc illégitime à vouloir redevenir une grande puissance ! Sous-entendu : seuls les USA ont vocation à être une grande puissance et la Russie doit se contenter d’être une puissance régionale soumise à la ”pax” americana. Poutine subit de la part des Anglo-Saxons la même attitude d’hostilité que le Général de Gaulle, en beaucoup plus violent du fait de la taille de la Russie.

    À la réunion de Brisbane, les quatre Anglo-Saxons (le président des États-Unis, les premiers ministres de Grande-Bretagne, du Canada et d’Australie, tous trois féaux de Washington) ont vilipendé Poutine et la Russie avec brutalité, accusant le président russe de violer le droit international, de trahir sa parole et d’agresser un pays voisin. Accusations complètement contraires à la réalité. Ils l’ont menacé d’aggraver les sanctions économiques et l’isolement de la Russie s’il continuait d’aider les séparatistes de l’Ukraine orientale – alors que c’est l’armée de Kiev, encouragée, armée et conseillée par les Anglo-Saxons, qui est responsable d’agression militaire.

    À côté de cela, le président français (M. Hollande) et surtout Angela Merkel ont longuement essayé à Brisbane de négocier avec M. Poutine pour calmer le jeu. Malheureusement, ni la France ni l’Allemagne, pratiquant une diplomatie molle et timorée, n’osent aller au bout de leur démarche. Elles sacrifient leurs intérêts pour complaire aux Anglo-Saxons. Répétons ici que l’affaire ukrainienne résulte d’une provocation américaine (voir autres articles de ce blog sur le sujet) et que les sanctions (illégales) contre la Russie, servilement acceptées par les Européens,  se font au bénéfice de l’Amérique et de la Chine et au détriment de l’UE.

    Le plus inadmissible est l’absence de l’ONU dans la résolution de la crise ukrainienne. Comme pour le Kossovo, comme pour les guerres d’Irak, l’ONU est écartée, en violation de sa Charte et de tous les traités internationaux. L’ONU est remplacée par l’unilatéralisme américain et son impérialisme décomplexé. Le Coréen du Sud, Ban Ki-moon, le Secrétaire général, est totalement absent de la diplomatie internationale. Tout le monde sait que ce personnage falot est une créature de Washington, ainsi que l’a avoué dans ses Mémoires John Bolton, ancien ambassadeur américain à l’ONU. Le Conseil de Sécurité de l’ONU a été complètement marginalisé par Washington depuis la guerre des Balkans de 1999.  (1)      

    Le piège ukrainien  tendu à la Russie

    L’escalade militaire qui se produit en Ukraine a pour origine l’armée ukrainienne et non pas les séparatistes prorusses de Donetsk et du Donbass. Kiev avait procédé à des tirs d’artillerie, près de Chakhtarsk, sur le site du crash du vol  MH17 de la Malaysia Airlines abattu le 17 juillet, comme pour empêcher une enquête objective sur le terrain. En 7 mois, les affrontements ont fait 4.000 morts, en majorités civils. Le protocole de Minsk, prévoyant un cessez-le-feu, signé le 5 septembre par Kiev et les séparatistes a été violé par le gouvernement ukrainien. Ce dernier  est encouragé par une diplomatie washingtonienne et européenne irresponsable. Des militaires américains sont présents en Ukraine. Ils observent, pondent de faux rapports et attisent les braises. Ils poussent l’Ukraine à une guerre contre la Russie.

    On accuse actuellement la Russie de faire parvenir des chars, des armes lourdes et des combattants sans insignes aux insurgés russophones du Donbass et de Donetsk.  Vraie ou fausse, cette aide militaire me semblerait logique si j’étais à la place de Poutine : peut-on rester  insensible à  une agression contre des quasi-nationaux installés dans un pays voisin ? Plutôt que de se mettre autour d’une table de négociation pour résoudre tranquillement, dans le cadre des institutions internationales, la difficile question ukrainienne, l’Occident sous domination  américaine a choisi de créer la crise, tout en tenant un discours hypocrite pseudo-pacifiste.    

    Il n’y a jamais eu d ’”annexion” de la Crimée, mais un référendum demandant le retour d’une province russe autoritairement détachée en 1954. Jamais le retour de la Crimée à la Russie n’a menacé l’ordre international. En revanche, l’invasion américaine de l’Irak a totalement déstabilisé l’ordre international et embrasé le Proche-Orient. Les donneurs de leçons de Washington sont ceux-là mêmes qui créent les désordres. À 25% par cynisme et à 75% par idéalisme naïf et stupidité.   

    Concernant les sanctions de l’Union européenne contre la Russie, en fait imposées par les USA, Renaud Girard note : « la Russie en souffre indiscutablement mais les Européens aussi ! L’Union européenne a perdu toute souplesse diplomatique, comme l’a montré son incapacité à répondre aux ouvertures de Poutine exprimées lors du sommet de Milan du 16 octobre 2014 » (Le Figaro, 11/11/2014). La raison de cette rigidité diplomatique est que l’UE n’a pas de diplomatie propre, celle-ci se décidant à Washington.

    La propagande US anti Poutine

    L’Américaine Fiona Hill, directrice de recherches à la Brookings Institution (antenne de la CIA), spécialiste de la Russie et coauteur d’un livre sur Poutine a tenu des propos russophobes très révélateurs. En gros on accuse Poutine des maux dont est soi-même coupable. Elle explique : « Poutine a interprété toutes nos actions comme une menace, ce qui l’a poussé à mettre en place une politique offensive de défense de ses intérêts, qui consiste à pousser  toujours plus loin les limites de ce qu’il peut faire ». Cette politologue gaffeuse admet donc que la Russie est illégitime à ”défendre ses intérêts” ! Seuls les USA ont le droit de ”défendre leurs intérêts”. Pas les autres.  Et que veut-elle dire par ”toutes nos actions” ? C’est un aveu. Il s’agit de l’agitprop menée par tous les réseaux US pour déstabiliser l’Europe centrale depuis 1991.

    Alors même que ce sont les USA qui recherchent une nouvelle guerre froide avec la Russie et qui essaient d’écraser dans l’œuf toute velléité d’indépendance et de puissance russe comme toute alliance euro-russe, la politologue américaine affirme que la Russie est une menace pour toute l’Europe et l’Occident. C’est ce thème romanesque qui est au centre de la propagande atlantiste actuelle. Diabolisant Poutine, elle expose : « Poutine n’est plus seulement un danger pour la souveraineté de l’Ukraine et la sécurité européenne mais un danger pour l’ordre politique européen. Très clairement, son but est de discréditer les institutions européennes et la démocratie. Il veut aussi discréditer l’Otan dont l’existence est vue comme un danger »

    Elle accuse Poutine, à la tête d’un « pouvoir dangereux et corrompu » issu du KGB, de manipuler les mouvements identitaires européens, de vouloir posséder « un droit de veto dans l’espace qu’occupait l’Empire russe et l’URSS » et –suprême délire–  de « mettre le ”gun” nucléaire sur la table, sous-entendant qu’il serait prêt à utiliser une arme nucléaire tactique ». Puis elle exhorte : « si nous ne montrons pas la force du lien transatlantique, nous perdrons, car Poutine cherche la division »

    Ce n’est pas ce ”lien transatlantique” qui compte pour l’Europe – il est source de soumission –, c’est le lien euro-russe. La propagande de Washington consiste à ahurir les Européens en construisant un ”danger russe” fantasmatique. Mais nous n’avons que ce que nous méritons : plutôt que d’être indépendants et forts afin de régler tranquillement avec la Russie, dans une ”Maison commune”, tous les problèmes continentaux qui peuvent se poser (comme l’Ukraine), nous avons préféré nous soumettre à Washington, ce faux protecteur, pour régler nos affaires à notre place.

    Or le but –compréhensible et logique – de l’Amérique est d’être notre suzerain, notre pseudo-protecteur, pour mieux nous soumettre. Dans un prochain article qui s’intitulera La  stratégie US contre la Russie et l’Europe, j’approfondirai ce point capital. La politique extérieure américaine cherche malheureusement à créer en permanence des conflits.  Toujours sous le prétexte de la ”paix et de la démocratie”. Mais ce n’est pas l’intérêt de l’Amérique elle-même, c’est-à-dire du peuple américain.

    Le poutinisme,  ou le gaullisme russe

    Frédéric Pons, dans son essai consacré à Vladimir Poutine,  (Poutine,  Calmann-Lévy) montre bien que  – quelles que soient les opinions qu’on porte sur sa politique – cet homme est un vrai chef d’État, porteur d’une vision globale pour son pays et le monde et qu’il place le destin de son pays avant sa carrière personnelle. C’est un patriote, au sens étymologique, doté d’une vision et, comme De Gaulle, d’un grand pragmatisme. Il n’a rien d’un exalté ou d’un fanatique à la Robespierre, à la Lénine, à la Hitler. Il ne ressemble pas au catastrophique G.W Bush, caricature du cow-boy décervelé.  Rien à voir non plus avec les politiciens occidentaux (français en particulier) qui changent de convictions en fonction des sondages pour assurer leur carrière. Poutine, comme De Gaulle, est un homme d’État, c’est-à-dire qu’il est d’abord préoccupé par la dimension historique de sa fonction. 

    La diplomatie russe de Poutine et du ministre des Affaires étrangères Lavrov ressemble étrangement à celle du Général de Gaulle sur plusieurs points : 1) multilatéralisme et  opposition à l’hégémonie américaine ; l’Amérique n’a pas vocation à être le ”gendarme du monde” car cela n’aboutit qu’à des catastrophes ; 2) recouvrement du statut de grande puissance et de la souveraineté nationale ; 3) refus de l’ingérence américaine dans les affaires du continent européen ;  4) hostilité envers l’Otan ; 5) construction d’une espace économique euro-russe ; 6) préférence du lien continental sur le lien transatlantique ; 7) ajoutons, sur le plan, intérieur : défense de l’identité ethno-culturelle et des traditions liée à la puissance et à l’innovation techno-scientifiques.

     Entre Poutine et De Gaulle, les comparaisons sont nombreuses. La doctrine exprimée par  Poutine le 24 octobre lors de sa conférence devant le Club Valdaï est la réaffirmation de principes gaulliens des rapports internationaux et de la sécurité en Europe. Il ne s’agit nullement d’un ”nationalisme russe” comme le prétend la propagande US relayée par les médias et les politiques en Europe. Poutine accuse l’Occident sous direction US de mener des actions de provocation et de déstabilisation, de l’Ukraine au Moyen-Orient, qui menacent la paix mondiale. Ce n’est pas lui qui a violé l’accord d’Helsinki de 1975 fondant la stabilité en Europe, pour la ”détente” et la fin de la guerre froide, c’est l’Occident sous direction US. Objectivement, la diplomatie russe n’a jamais cherché l’hégémonie russe mais a toujours été défensive. En revanche, la politique étrangère américaine a toujours été offensive et belliciste.  Dire cela n’est nullement être hostile au vrai peuple américain.

    Conclusion : Eurorussie

    Nous devons chercher, nous autres membres de l’Union européenne, notre véritable souveraineté en alliance avec la Russie. Nous devons donc aussi réfléchir aux vraies menaces. La vraie menace sur l’Europe ne vient nullement de la Russie mais d’une incursion invasive migratoire sous la bannière d’un islam de plus en plus agressif et radical ; le second problème à résoudre est notre inféodation volontaire à une Amérique qui est pourtant en situation de déclin relatif. Un énorme soleil couchant qui fascine toujours mais qui est en train de s’éteindre, doucement.   

    Si la France était dirigée par un gouvernement authentiquement gaulliste, elle serait la première à vouloir régler le problème ukrainien de manière pacifique et à choisir l’alliance franco-russe, afin d’y entrainer nos partenaires européens. Sans hostilité contre les USA : qu’ils vivent leur vie. Notre seule chance, notre seule solution, c’est de réfléchir à l’hypothèse d’une alliance avec la Russie. Nous appartenons au même peuple, à la même civilisation, nous avons un destin commun.  

    Guillaume Faye (J'ai tout compris, 19 novembre 2014)  

     

    Note :

    (1) L’ONU  n’a strictement  aucun rôle diplomatique international sérieux. La France et la Russie, pourtant membres permanents du Conseil de Sécurité ont été incapables d’avoir une influence efficace à l’ONU, organisation manipulée par les USA ; pourtant, au Conseil de Sécurité, ce sont deux membres permanents. L’ONU devrait être refondée et avoir son siège en Suisse, à Genève, pas à New-York . 

     

     

     

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